Appréciation esthétique subjective selon différents jurys et approche céphalométrique
Introduction
Les dysmorphoses de classe III ne constituent qu’un faible pourcentage de notre pratique orthodontique mais font partie des dysmorphoses les plus difficiles à traiter, notamment en raison du préjudice esthétique associé. L’objectif de cette étude est d’évaluer la perception de l’esthétique faciale chez trois jurys d’évaluateurs (orthodontistes, chirurgiens et profanes) face à un échantillon de patients en classe III squelettique, traités selon deux types de traitements : traitement orthodontique et traitement ortho-chirurgical.
Matériels et méthodes
21 cas de patients en classe III squelettique ont été sélectionnés rétrospectivement : 10 ayant eu un traitement ortho-chirurgical et 11 ayant eu un traitement orthodontique. Un échantillon de référence de 10 patients après traitement, en classe I squelettique, normodivergents, a également été constitué.
28 variables céphalométriques (12 mesures dento-squelettiques et 16 mesures cutanées) ont été mesurées sur chaque téléradiographie de profil, avant et après traitement.
Les photographies de face et de profil, avant et après traitement, des patients en classe III, et les photographies après traitement des patients de référence ont été présentées de manière aléatoire, via un questionnaire en ligne, aux trois jurys. Ceux-ci ont été invités à évaluer les photographies par le biais d’une échelle visuelle analogique non graduée. Nous avons ainsi obtenu trois scores esthétiques moyens (compris entre 0 et 10) pour chaque photographie de patient. Une analyse statistique des données a été réalisée ; le seuil de significativité a été fixé à 5 %.